Carnet spirituel n° 66 : La Direction spirituelle I

Éditorial

Ce premier carnet sur la Direction spirituelle vous propose des textes dont beaucoup d’entre eux portent quasiment le même titre que les textes des carnets 26, 44 et 58.

Cela ne doit ni vous surprendre ni vous effrayer car le contenu n’est pas le même.

Il s’agit ici d’une série de conférences faites à des religieuses contemplatives.Vous penserez peut-être que cela n’est donc pas pour vous. Détrompez-vous : certaines considérations peuvent être prises en compte pour être appliquées à une vie chrétienne avide de perfection, ce qui est votre cas me semble-t-il.

Alors, lisez et méditez avec attention.

Elles m’ont remis en mémoire quelques belles citations de Gustave Thibon, que vous connaissez sans doute : 

« Tout ce qui n’est pas de l’éternité retrouvée est du temps perdu.
Je n’ai aucun goût pour les exhumations, et si je me penche avec angoisse sur cette rupture brutale avec une tradition millénaire, mon souci ne vise pas à ressusciter les morts, mais à préserver les vivants. Ce n’est pas sur le passé que je pleure, c’est pour l’avenir que je tremble, et je m’incline sur ce qui n’est plus de tout le poids de mon amour pour ce qui n’est pas encore. »
(Paysages du Vivarais, 1949)

Et le Père disait sensiblement une vérité équivalente :

« Entre le passé où sont nos souvenirs
Et l’avenir où sont nos espérances,
Il y a le présent où sont nos devoirs et,
Parmi ces devoirs, le plus fort et le plus doux,
Prouver que l’on aime et aimer prouver
Au gré des appels et des circonstances. »

Abbé Michel Simoulin