Carnet Spirituel n°64 :
Le marxisme

Éditorial 

Le marxisme n’est pas mort… il vit encore sous un autre nom, avec ses mêmes promesses de bonheur sans Dieu, sans vie morale, sans vie spirituelle… le bonheur organisé pour un animal un peu plus évolué que les autres !

L’athéisme est nécessairement matérialiste, et le marxisme en est la synthèse.

Si Dieu n’existe pas pourquoi y aurait-il un monde des esprits ? Tout est matière en mouvement et continuelle évolution, soumis à des lois inconnues mais qui n’ont d’autre origine que la matière elle-même ! Vive Héraclite !

Aujourd’hui, il me semble que nous avons atteint un niveau supplémentaire dans la descente aux enfers : non seulement le surnaturel est nié ou refusé, mais c’est le spirituel lui-même qui est chassé de l’horizon. Que sont l’âme, la vie ? Rien de plus que matières sur lesquelles la loi peut intervenir pour leur donner droit de cité, droit de vie et de mort.

L’âme humaine a quelques fonctions particulières mais n’est pas d’une autre nature que l’âme animale. Homme ou animal, la différence est légère, et tout meurt en l’homme comme lorsque meurt un animal. Qui sait même si l’animal n’est pas plus digne d’égards que l’homme ? Je lisais, il y a peu de temps, de douces considérations devant lesquelles la presse s’extasiait, sur les « Chimpanzés, mes frères de la forêt », le récit touchant du quotidien d’une chercheuse en Ouganda. Une spécialiste des grands singes évoque son respect et sa tendresse pour cette « deuxième famille ». Je vous en prie, ne riez pas, cela est très sérieux, et notre B.B. nationale est largement dépassée !

La nature elle-même est quasi divinisée, et le climat devient une divinité de substitution ! Nous en sommes arrivés à ce point que les animaux, le climat et la nature sont mieux considérés que les enfants !

Je n’en dirai pas plus et vous laisse avec ces deux extraits des textes que vous allez lire, et dont l’actualité m’a stupéfait. On nous parle tellement de laïcité qu’on oublie presque ce que fut la perversion de ce laïcisme qui semblait anodin.

« Tout cela en dit très long sur la déchéance de la pensée humaine, devenue disponible aux options intellectuelles les plus désastreuses, parce que savamment déshabituée par les laïcismes préparatoires au communisme, à saisir en elle les gémissements incoercibles de son esprit, appelant sa part d’activités superbes dans la restauration de l’homme. »

« Les sénateurs romains étaient tenus de croire en la divinité. Le bien de la cité exigeait de leur part cette sincérité élémentaire à la nature humaine non déviée : ne pas se séparer du sens de Dieu. Et nous osons les appeler des païens… Comment faut-il nous appeler aujourd’hui où nous n’avons même plus ce qu’il faut pour faire un sénateur romain ? »

Abbé Michel Simoulin