Carnet Spirituel n°57 : La perfection

Éditorial 

La perfection… la sainteté… autant de réalités qui nous font rêver et que nous croyons inaccessibles ! 

La sainteté ? Oui, pour les saints ! Pour moi… si j’ai un petit strapontin au fond du Paradis, ce sera déjà bien ! Comment voulez-vous avancer avec de semblables raisonnements ?

Alors, parlons de perfection, ou laissons le Père nous en parler : accorder à Dieu la priorité… orienter d’abord son regard vers l’Autre… le but des grâces est de pousser vers un mieux…

Ou encore, plus simplement, ne pas oublier que « aimer c’est choisir ».

Et c’est le rôle de la grâce de nous aider à aimer le bien et donc à le choisir. C’est ici et nulle part ailleurs que se situe la perfection : choisir d’aimer, quand bien même notre sensibilité ne serait pas satisfaite. Il nous faut aller à Dieu, non par le sentiment mais par la raison et la volonté. Ainsi que l’enseigne maître Eckhart : la vertu, comme le péché réside dans la volonté… que ce ne soit donc pas : « je voudrais bien », mais « je veux ». Et cela n’est pas du volontarisme mais de l’amour, dont le siège est dans la volonté. Les attraits et les répugnances, les goûts sensibles et les impressions fâcheuses sont des accidents de la vie intérieure dont il ne faut pas faire la règle de nos déterminations.

La perfection se réalise dans la docilité de notre volonté aux mouvements de la grâce en nous, laquelle nous porte à aimer, à choisir et à réaliser ce que nous aimons parce que Dieu l’aime.

Le Père vous expliquera tout cela bien mieux que moi.

Lisons, méditons et que l’Esprit-Saint nous porte en avant, vers les hauteurs où nous attend notre si Bonne Mère.

Abbé Michel Simoulin