Carnet spirituel n° 30 : La Vertu

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Éditorial

Avec nos carnets sur la grâce, nous avons été introduits dans cet univers merveilleux et mal connu qu’est l’âme baptisée, recréée dans la grâce de Jésus-Christ pour l’installer là où s’installe l’amour, « dans les régions où vivent les aigles : les sommets, et dans celles où se reposent les anges : les vertus. »
Dans cet univers, en effet, nous allons découvrir peu à peu les vertus…
À la base de tout il y a la nature, dotée de vertus naturelles, vertus intellectuelles et vertus morales, dispositions innées au vrai et au bien, et il y a encore les vertus acquises par l’effort et développées par l’éducation. C’est sur ce terrain plus ou moins favorable que vient agir la grâce pour faire de ces principes naturels vertueux des vertus surnaturelles, vertus infuses par Dieu pour perfectionner celles qui nous sont déjà naturelles, et rendre leur exercice méritoire. Mais il y a surtout, au sommet de cet édifice, les vertus théologales, qui n’ont aucun correspondant dans l’ordre naturel, qui seules nous mettent en mesure de nous accorder directement avec Dieu dans son être surnaturel. Ce thème est l’objet de la série de conférences que vous propose le présent carnet.


Ensuite, nous irons découvrir les dons du St-Esprit, étonnantes réalités dont Dieu se réserve l’usage lorsque nos efforts ont besoin d’un supplément pour atteindre leur but.
Cela nous conduira alors à considérer la sainteté, aboutissement normal du travail de la grâce dans une âme, si celle-ci a su collaborer à ses mouvements.


« La plus grande audace de l’amour, c’est d’apporter sur terre les manières divines de la vie. » Ce sont là les effets de la grâce en une âme docile à se laisser conduire par ses mouvements, qui sont ceux de l’Esprit de Dieu… Peut-on rêver une noblesse supérieure à celle des enfants de Dieu qui mettent dans leur vie cette qualité introuvable dans les choses humaines les plus nobles mais privées de grâce : « vivre comme Dieu, tout en étant un pauvre homme » ?


Bonne et fructueuse méditation à tous et toutes.

Abbé Michel Simoulin