Carnet spirituel n° 29 : La Grâce (2e partie)

Éditorial

Nous achevons avec ce carnet la publication de la série de conférences sur la grâce. Les trois premiers textes s’inscrivent donc dans la suite du précédent carnet. Nous y avons ajouté cinq cours donnés par le Père sur le même sujet. Je ne sais à qui a été donné ce cours, ni où ni quand, et ce sont des notes prises pendant les conférences. Le style en est donc imparfait mais il m’a semblé que certaines notes ou réflexions pouvaient avantageusement compléter la série précédente. A chacun de puiser ce qui peut lui être bénéfique.
Ce mystère de la grâce – car c’est un mystère – est peut-être le plus méconnu et pourtant le plus vital pour nous. Saint Thomas d’Aquin, sans donner de vraie définition de la grâce, n’hésite pas enseigner que : « ce qui prime dans la loi de la nouvelle alliance, ce en quoi réside toute son efficacité, c’est la grâce du Saint-Esprit, donnée par la foi au Christ. …Il y a toutefois, dans la loi nouvelle, certaines dispositions qui préparent à la grâce du Saint-Esprit, ou qui tendent à la mise en œuvre de cette grâce. Ce sont dans la loi nouvelle des éléments, en quelque sorte seconds, dont il a fallu que ceux qui croient au Christ fussent instruits, oralement et par écrit, tant pour ce qui est à croire que pour ce qui est à faire. »
Si notre loi consiste principalement dans cette réalité qui se nomme la grâce, la plus grande lacune qui puisse se rencontrer dans une vie chrétienne sera certainement l’ignorance de cette réalité, ignorance de sa nature mais surtout ignorance de sa présence et son action dans l’âme. Le Catéchisme du Concile de Trente nous la présente comme une «qualité divine inhérente à l’âme»! Peut-on ignorer ce que notre âme comporte de divin ? Ce serait mettre sa vie en grand péril de ne rien valoir aux yeux de Dieu, puisque c’est elle seule qui rend une âme agréable à Dieu et ses bonnes œuvres méritoires.


Bonne et sainte lecture et pour une bonne et belle vie toute pleine de grâce

Abbé Michel Simoulin